Soins intensifs

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Jean-Christophe Mino,

Une plongée au sein d’une unité de soins intensifs montrant que la technique ne s’oppose pas nécessairement à une relation humaine et que, si les médecins le veulent, elle en représente une médiation essentielle.

Symboles par excellence d’une médecine qui sauve des vies, les unités hospitalières de réanimation et de soins intensifs portent également à leur paroxysme le danger d’une déshumanisation des soins. Dans l’imaginaire collectif, cette médecine démiurge apparaît sous un double visage : elle redonne la vie, mais est aussi le possible lieu de l’acharnement thérapeutique, de pratiques froides et impersonnelles. Les patients se retrouvent dépendants de machines, observés et soumis à des procédures multiples, objets de soins dont la finalité avouée est la prise de contrôle de l’organisme. Ici plus qu’ailleurs, l’opposition entre technique et relation apparaît éclatante. Pourtant, à regarder de plus près le travail d’une unité de soins intensifs, les choses ne sont pas si simples. Cet ouvrage nous invite à réinterroger les liens entre technique et relation dans les pratiques soignantes.

 

Table des matières

Violence de la technique

1. Pratiquer l’empathie

2. Dire la maladie

3. Prendre soin jusqu’au bout

4. Comment faire pour « ne pas faire » ?

5. Savoir douter

6. Reliés par la technique

La technique comme relation

Médecin chercheur, directeur du Centre national de ressources soin palliatif, Jean-Christophe Mino étudie les enjeux éthiques et organisationnels des pratiques de soins. Il est co-auteur avec Emmanuel Fournier des Mots des derniers soins (prix d’éthique médicale Maurice Rapin) et a codirigé avec Frédéric Worms La philosophie du soin (Puf, 2010).