Séminaire “Les inédits de Canguilhem”

de Michele CAMMELLI

Mercredi de 18h à 20h – salle 475C du bâtiment C des Grands Moulins

3-5 rue Thomas Mann – 75013 Paris – Métro : Bibliothèque François Mitterrand

Calendrier : 2. 16. 23 et 30 mars 2011

La sortie au printemps 2011 du premier volume des Œuvres Complètes de Canguilhem chez Vrin rééditant pour la première fois l’ensemble des textes que le philosophe a publié avant Le normal et le pathologique, sera sans doute accompagnée d’une nouvelle interrogation sur le rapport singulier que Canguilhem a entretenu avec sa propre œuvre.

Définir le statut de l’« œuvre » chez Canguilhem  a toujours été une tâche difficile. Chez ce philosophe, on a l’impression que la notion d’ « œuvre » devient elle-même problématique. Son écriture philosophique procédant par « essais » (au double sens de « tentative » et d’« intervention relativement brève et condensée ») : comment garder le sens habituel que nous donnons au terme « œuvre » sans manquer quelque chose qui constitue de manière essentielle son entreprise de pensée et sa manière de pratiquer la philosophie ?

C’est peut-être dans la notion de « trace », notion ouverte et dynamique que Canguilhem utilise pour définir sa propre œuvre (dont il dit qu’elle n’est autre chose que la trace de son métier »), que l’on trouve un élément d’orientation pour suivre le fil de cette question et les problèmes qui y sont entrelacés.

La forme qu’une pensée philosophique se donne ne peut pas être tout simplement un fait extérieur aux problèmes et aux enjeux auxquels cette pensée se trouve confrontée.

Dans le séminaire de cette année, nous nous demanderons donc pour quelles raisons Canguilhem a entendu et pratiqué la philosophie comme une production et dissémination de « traces ». Nous soupçonnons que cette manière d’entendre l’œuvre philosophique soit inséparable de la manière qu’il a eu à travailler sur la question métaphysique suivante : « qu’est-ce que peut un corps ? ». Nous essayerons de mettre à l’épreuve cette hypothèse en portant notamment l’attention sur les textes qui vont être réédités dans le premier volume des Œuvres Complètes et sur les écrits inédits de la même période.