Opération Barberousse au cinéma Nouvel Odéon 6 mai 2017

Le Programme USPC « La Personne en médecine » vous invite à une séance supplémentaire de « l’Opération Barberousse » autour de :

N’oublie pas que tu vas mourir de Xavier Beauvois (1995)

le samedi 6 mai 2017 à 10 h 30

au Cinéma Le Nouvel Odéon, 6 rue de l’Ecole de médecine, Paris 6ème (tarif unique : 6 euros)

en présence du réalisateur (sous réserve).

N’oublie pas que tu vas mourir suit l’itinéraire de Benoît, jeune enseignant, qui, lors de son service militaire, se voit annoncer sa séropositivité sans qu’aucun soin, médical ou psychologique, ne lui soit proposé. Il ne parvient à s’ouvrir à quiconque de ce diagnostic qui peu à peu disloque les liens qui faisaient sa vie ordinaire.

La projection sera suivie d’une discussion qui reviendra notamment sur ce moment de l’histoire du VIH et, plus généralement, sur la souffrance provoquée par l’annonce de la maladie grave.

Elle sera animée par François Crémieux, directeur des Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine AP-HP,

Jean-Michel Frodon, critique de cinéma et professeur associé à Sciences-Po

et Céline Lefève, maître de conférences en philosophie de la médecine, co-responsable du Programme USPC « La Personne en médecine ».

Le débat est suivi d’un apéritif.

Le cycle de projections-débats « Opération Barberousse » vise à faire sentir et comprendre l’épreuve intime et sociale des patients et de leur entourage. Mais aussi la diversité et la richesse des relations de soin qui sont tant médicales que sociales, familiales, imaginaires, amoureuses ou amicales.

Attendre un diagnostic. S’entendre annoncer une maladie grave. Etre hospitalisé(e). Vivre avec une maladie chronique ou un handicap. Prendre soin d’une personne malade et l’accompagner. Devenir médecin ou soignant. Travailler à l’hôpital. Autant d’expériences dans lesquelles nous plongent des œuvres majeures du cinéma documentaire ou de fiction. Des films qui nous rappellent que nous sommes vulnérables et que nous serons tous, à des titres divers, soignants et soignés.

Comment mieux saisir les sentiments d’une jeune femme qui attend les résultats d’un dépistage de cancer qu’en suivant la métamorphose de Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda ? La violence de Titicut Follies de Frederick Wiseman aide à saisir la difficulté de faire de l’hôpital une institution véritablement soignante. A tombeau ouvert de Martin Scorcese transforme en conte fantastique le burn out de nombreux professionnels de santé.

Ces films donnent corps et voix aux personnes qui font la médecine – patients et professionnels de santé. Ils font percevoir les valeurs et les difficultés du soin, comme l’avait fait Akira Kurosawa dans Barberousse.